Le projet INNO-VEG vise à accroître la vitesse et l'adoption de technologies innovantes dans les secteurs des légumes de plein champ et de la pomme de terre en définissant et en mettant en œuvre une nouvelle approche pour mener des recherches performantes sur les plans techniques et économiques.

Le projet évaluera la pertinence de l'utilisation de données issues de capteurs numériques pour évaluer différentes modalités expérimentales testées au champ. En 2019, un programme de 47 expérimentations en micro-parcelles a été mené afin de développer un protocole général d’acquisition et d’interprétation des données issues de capteurs dans des expérimentations conduites au champ.

Cette année, des procédures de validation au champ ont été mises en place pour tester le protocole dans le cadre d’expérimentations de plus grande taille et, ainsi définir un "cadre de recherches menée chez et par les agriculteurs". Quatorze essais sur le terrain, couvrant un large éventail de thématiques, ont été mise en place au Royaume-Uni, en France, en Belgique et aux Pays-Bas.

Au Royaume-Uni, l'ADAS étudie l'effet de différents traitements d'engrais sur le pois et sur l’oignon ainsi que l’effet de traitements nématicides et de la date du retrait du polyéthylène sur la carotte. En Belgique, Inagro étudie l’effets de différentes stratégies de fertilisation sur la pomme de terre, l’épinard et le poireau ainsi que l’effet de la densité de semis sur la carotte. Aux Pays-Bas, Delphy évalue l’effet des stratégies d'irrigation sur l’oignon et la carotte. Parallèlement, Delphy met en place une expérimentation multifactorielle sur la pomme de terre afin d'évaluer l'impact du type de sol, des engrais verts, de la dose d'engrais azoté et du calibre du plant. En France, Arvalis étudie l'effet de la dose d'engrais azotés, de la variété et des stratégies du contrôle du mildiou sur pomme de terre (en grandes parcelles et en compléments sur micro-parcelles). 

Les données issues de capteurs seront enregistrées sur chaque site au moins deux fois au cours de la saison. Les mesures sur cultures seront principalement effectuées par des capteurs montés sur des drones capables de collecter rapidement et précisément les données de réflectance sur l'ensemble de la parcelle.

"Notre objectif ultime est de fournir aux agriculteurs une méthodologie pour mener des recherches sur leurs propres exploitations, où ils pourront tester de nouvelles approches telles que les variétés, les techniques d’implantation ou la gestion des engrais", explique Lizzie Sagoo, chef de projet et spécialiste des sols de l'ADAS.

En plus des expérimentations sur le terrain, le projet a mis en place un réseau transfrontalier (Royaume-Uni, France, Belgique et Pays-Bas) pour faciliter l'innovation entre l'agriculture de précision/industrie des technologies des capteurs, les organismes de recherche et les secteurs des cultures maraîchères et des pommes de terre de plein champ.